Patrimoine naturel :

La Znieff :

Le territoire communal ne comporte pas de sites naturels rares ou exceptionnels. Mais en bordure de Rumigny, le Bois Semé que borde le chemin dit « de Rumigny » est classé (tout comme le Bois de l’Epine qui le jouxte) Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). On y trouve la Daphné des bois, l’Ornithogale et plusieurs orchidées. Il sert de refuge à plusieurs rapaces diurnes (comme la Bondrée apivore) ou nocturne : Hulotte, Chouette effraie… etc

Inventaire botanique :

Le territoire de Rumigny a fait en 2007 l’objet d’un inventaire botanique réalisé par le Conservatoire botanique national de Bailleul (en s’appuyant pour partie sur les observations de la Société linnéenne Nord-Picardie). Cet inventaire, commandé par Amiens-Métropole, couvre également les autres communes de l’Agglomération. 156 espèces végétales de toutes sortes ont été repérées dans le village (y compris au cimetière où pousse la Prêle), au bord des chemins, dans les bois et en lisière de ces derniers.

Patrimoine architectural :

L’église :

Elle remonte au moyen-âge, mais fut plusieurs fois victime d’incendies (notamment aux 17e siècle et 18e siècle) et fut presque entièrement détruite par une torpille allemande en 1940. La reconstruction après la guerre donna au clocher sa forme rigide actuelle et dut être reprise dans les années 1970 à la suite de malfaçons. Les cloches actuelles ont reçu les noms des anciennes, ainsi elles s’appellent : Lucie, Louise et Mathilde. Leur bénédiction a eu lieu le dimanche 24 mars 1963. Le portail d’entrée (18e siècle) est sans doute la partie la plus ancienne du bâtiment. Une discrète restauration de la façade ouest dans les années 1980 permit de la renforcer en remplaçant par du béton la terre qui remplissait l’intervalle entre les murs intérieur et extérieur. Les messes ont lieu à 18h30 le troisième samedi du mois.

Croix de Rumigny :

Cette vieille croix qui remonte sans doute au XIIe siècle a été ramenée du cimetière à l’initiative du Père Destombes, curé de Rumigny, après un violent orage qui l’avait abattue dans les années 60.

Le manoir :

Il s’agit d’une maison située grande rue du Quai (ferme Bouchon). Elle remonte au XVIe siècle et ses fenêtres à meneaux, protégées par des grilles en fer forgé d’époque, sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. (voir gravure en rubrique Histoire)

Le château :

Le château actuel remonte au XVIIIe siècle et fut construit sur l’emplacement du précédent. Il appartient aux héritiers de la famille de Sercey. Une aile rajoutée au XIXe siècle fut détruite en 1940. Pendant la guerre de 1870, il servit de quartier général aux Français. Le parc du château est classé zone protégée dans le plan d’occupation des sols de Rumigny.

Mémoire du passé, folklore :

Cahier de doléances :

En 1789 les habitants de Rumigny eux aussi ont rédigé leur cahier de doléances. Il est conservé aux Archives départementales de la Somme à Amiens. Plusieurs extraits ont été repris dans l’ouvrage de Lucien et Christian Montenat Le Pays des innocents, Rumigny, village picard (1999). On reconnaît parmi les signataires les noms de plusieurs familles vivant encore à Rumigny.

Chanson « Ch’l’arignée » :

Citons au moins les premiers vers de cette savoureuse chanson du poète et chansonnier picard Emmanuel BOURGEOIS (1826-1877) :

On dit qu’à Rumigny chés geins
N’ont point biencoep d’malice
On les appelle chés innocheints
Mais ch’est einne injustice
Car ein fait d’malins
Dans tout ch’canton d’Sains
Personne n’les dégote.